Accueil

>

Actualités

>

Stress hydrique : causes, conséquences et solutions 

Stress hydrique : causes, conséquences et solutions 

Le stress hydrique représente l’une des menaces les plus graves qui pèsent actuellement sur le développement durable.

Retour

Catégories : Conseils, Environnement

Date : 04 Juil 2024

avatar

Safviya Mahan

Administrateur

Selon l’ONU, à l’horizon 2025, un tiers de la population mondiale sera affecté par le stress hydrique, et d’ici 2030 la demande en eau douce dépassera l’offre de 40 % ! Dans cet article, nous vous expliquons en quoi consiste le stress hydrique, quelles en sont les causes et les conséquences et enfin, comment agir pour le limiter le plus possible.

Qu’est-ce que le stress hydrique ?

Le stress hydrique, également appelé « pénurie d’eau » et « rareté de l’eau », est une situation critique qui se produit lorsque la demande d’eau dépasse les ressources en eau disponibles et nécessaires aux besoins humains et environnementaux, dans une zone géographique déterminée.

 

Du côté de la demande, la consommation mondiale de l’eau se répartit de la manière suivante : 

  • 70 % de l’eau douce mondiale est utilisée pour l’agriculture
  • 22 % sont consommés pour des usages industriels
  • 8 % sont attribués à la consommation des ménages 

Et du côté de l’offre, les ressources en eau proviennent principalement de deux sources : 

  • Les eaux de surface : rivières, fleuves, lacs, réservoirs et autres masses d’eau de surface alimentées par les précipitations et le ruissellement. 
  • Les eaux souterraines : nappes phréatiques et aquifères, contenant des réserves d’eau renouvelables ou fossiles accessibles via des puits et des forages.

Les principales causes du stress hydrique

Il existe de multiples facteurs, naturels mais aussi liés aux activités humaines, qui exercent une pénurie d’eau dans le monde. Voici les principaux : 

  • La croissance démographique mondiale a un impact sur les réserves de la planète. Elle a multiplié par 6 l’utilisation mondiale de l’eau sur les 100 dernières années. 
  • La modification des modes de consommation, liée notamment à l’amélioration du niveau de vie. Elle entraîne une utilisation plus importante d’eau par habitant et parfois du gaspillage. 
  • Le dérèglement climatique : les sécheresses, canicules, inondations perturbent la disponibilité et la qualité des ressources en eau. 
  • La déforestation : la disparition des forêts réduit la capacité des sols à retenir l’eau. 
  • La pollution : les rejets industriels, agricoles et domestiques contaminent les réserves d’eau douce. 
  • Le réchauffement climatique :  causé par les gaz à effet de serre, il modifie les cycles de l’eau. 
  • L’agriculture intensive consomme une quantité importante d’eau pour l’irrigation. 

Une gestion rigoureuse et durable du stress hydrique est indispensable pour prévenir les pénuries d’eau. 

Les conséquences du stress hydrique

Le stress hydrique se manifeste en premier lieu sur la végétation. Elle est complètement dépendante de l’eau pour sa survie et sa croissance et elle peut entraîner d’importantes conséquences sur les ressources alimentaires. En 2022, la sécheresse historique en Europe a fait chuter de 16 % la production de céréales. Et lorsque la végétation est plus sèche en raison du stress hydrique, les risques d’incendies de forêt et de feux sont considérablement accrus. 

La surexploitation des nappes d’eau souterraines et superficielles entraîne un appauvrissement des ressources en eau et une dégradation de la qualité de l’eau liée à 

  • La pollution par des matières organiques (rejets domestiques, agricoles, et certaines activités industrielles comme l’agroalimentaire) 
  • Leutrophisation : l’apparition d’espèces végétales et animales invasives peut perturber l’écosystème aquatique et dégrader la qualité de l’eau. 
  • Des intrusions d’eaux salines dans les cours d’eau et rivières d’eau douce. 
  • Des impacts sur la santé publique 

Le stress hydrique et la dégradation de la qualité de l’eau menacent la santé et le développement de certaines populations. Selon l’OMS, plus de 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et plus de la moitié de la population mondiale n’ont pas accès à des services d’assainissement adaptés. Ces privations facilitent malheureusement la transmission de maladies hydriques comme le choléra, la typhoïde, l’hépatite A, etc. De plus, la pénurie d’eau pour l’agriculture entraîne des baisses de rendements et de production alimentaire et accentue l’insécurité alimentaire et la malnutrition, en particulier chez les enfants dans les pays les plus vulnérables. 

La gestion des ressources en eau devient un enjeu sanitaire, économique et politique global. 

Comment agir pour limiter le stress hydrique ?

Pour limiter le stress hydrique, il est important de concentrer nos efforts sur la récupération des eaux et le traitement des eaux usées. Voici quelques solutions : 

Sachant que 40 % de la population mondiale réside au bord des côtes, le dessalement de l’eau de mer apparaît comme une solution efficace pour produire de l’eau douce sans surexploiter les nappes phréatiques et pour lutter contre le stress hydrique dans les régions littorales arides. Le dessalement peut se faire par osmose inversée ou par une technologie thermique entraînant une évaporation de l’eau. 

Le traitement des eaux usées est également un levier important pour limiter le stress hydrique. Les eaux usées domestiques, industrielles ou agricoles représentent une ressource alternative non négligeable après épuration. Elles permettent une multitude d’usages tels que l’arrosage des plantes, le nettoyage des espaces publics, l’irrigation agricole, etc. 

L’eau est une ressource précieuse qu’il est important de préserver. Chacun peut agir pour réduire sa consommation d’eau grâce à des gestes simples du quotidien comme réparer les fuites, utiliser des appareils économes en eau, privilégier l’eau du robinet plutôt que l’eau en bouteille, privilégier les douches de 5 minutes plutôt qu’un bain, etc.

En apprenant la gestion du stress hydrique, les causes mais également les solutions, nous contribuons à prendre soin de nos ressources en eau.